Hordes

lundi 20 février 2012

Doris Norton - Raptus (1981 - 2011)


Si le premier nom qui vient à l'esprit en évoquant Antonius Rex et son faux frère jumeau Jacula, est celui de son guitariste et âme noire Antonio Bartoccetti, on ne saurait pour autant minimiser le rôle ainsi que le talent de sa fidèle complice, Doris Norton. Sorte de version féminine et italienne de Klaus Schulze, la belle s'est lancée dans une hallucinante carrière solo à partir de 1980, se posant en pionnière de la musique électronique assistée par ordinateur, allant jusqu'à se faire sponsoriser par Apple (?) et à devenir consultante pour IBM ! 

De fait, toute son oeuvre est bâtie autour d'une recherche, d'une exploration du son informatisé, passion obsessionelle qui trouve sa plus parfaite représentation avec ces clichés où la jeune femme trône au milieu de synthétiseurs et d'ordinateurs. Un peu comme Schulze à la même époque, celle de la trilogie Dig It/Trancefer/Audendity. Et si elle ne possède pas le génie visionnaire et la démesure du teuton, des travaux tels quePersonal Computer (1984) ou Automatic Feeling (1986) dévoilent une véritable artiste car elle y développe un univers aussi personnel que cohérent dans sa démarche. 

Faisant peau neuve pour son trente et unième anniversaire grâce au label Black Widow, Raptus est son troisième album en solitaire, après Under Ground (1980) et Parapsycho (1981). Court opus ou long EP de moins d'une demie heure, il témoigne à merveille de cette quête visant à utiliser l'ordinateur quasiment comme un instrument à part entière. Avec son déluge de nappes électroniques et de sons analogiques, les mauvaises langues argueront - à tort ou à raison - que Raptus a mal vieilli, un peu à l'instar des albums de Schulze cités plus haut, qui restent, il est, vraimoins intemporels que leurs aînés des années 70. 

Mais cela n'empêche pas ces cinq pistes (seulement) de se révéler passionnantes de bout en bout, majoritairement instrumentales et pilotées par une Doris Norton en état de grâce. Inspirée par sa muse informatique, elle tricote un maillage souvent hypnotique, répétitif, annoncant en cela la vague Techno Trance qu'elle contribuera plus tard à développer, auquel viennent se greffer la guitare singulière d'Antonio Bartoccetti ("Drugraptus") ou une batterie synthétique taillée pour les dancefloors ("Erosraptus"). Toujours dynamique, le programme défile très vite, depuis le gigantesque "Psychoraptus" que rythme la voie extra-terrarestre de la maîtresse des lieux jusqu'au planant "Doris Norton Lab", moins rapide que ses prédécesseurs dégorgeant d'effluves torrentielles de minimoogs.

Cette reine de la scène progressive italienne mérite ne pas être oubliée. Quoi de mieux pour cela et pour lui rendre l'hommage justifié que de (re)découvrir ce Raptus étincelant dont on ne remerciera jamais assez Black Widow de l'avoir dépoussiéré... 8.5/10 (Music Waves)



If the first name that comes to mind when evoking Antonius Rex and his twin brother Jacula false, is the guitarist and his black soul Bartoccetti Antonio, can not be provided to minimize the role and the talent of his faithful accomplice, Doris Norton. Sort of female version of Italian and Klaus Schulze, the beautiful embarked on an incredible solo career in 1980, posing as a pioneer of electronic music computer, up sponsorship from Apple (?) and become a consultant for IBM!

In fact, all his work is built around a search, an exploration of its computerized obsessionelle passion that finds its most perfect representation with these pictures where the girl stands in the middle of synthesizers and computers. A bit like Schulze at the same time, one of the trilogy Dig It / Trancefer / Audendity. And if it does not have the visionary genius and excess of Teutonic work such quePersonal Computer (1984) Automatic or Feeling (1986) reveal a true artist because it develops a universe as personal as consistent in his approach.

A makeover for its thirty-first birthday with label Black Widow, Raptus is his third solo album after Under Ground (1980) and Parapsycho (1981). Short or long EP opus less than half an hour, he demonstrates perfectly in this quest to use the computer almost as an instrument in itself. With his flood of electronic waves and analog sounds, the gossips will argue - wrongly or rightly - that Raptus has not aged a bit like the albums of Schulze mentioned above, which remain, it is timeless vraimoins than older 70s.

But this does not prevent these five tracks (only) to be exciting from start to finish, mainly driven by an instrumental and Doris Norton in grace. Inspired by his muse computer, she knitted mesh often hypnotic, repetitive, in announcing that the wave Techno Trance later it will develop, which have been added guitar of Antonio Bartoccetti singular ("Drugraptus") or a battery Synthetic cut for dancefloors ("Erosraptus"). Always dynamic, the program scrolls very quickly, since the gigantic "Psychoraptus" rhythm track that extra terrarestre the hostess to hovering "Doris Norton Lab", slower than its predecessors disgorging torrential minimoogs corona.

This queen of the Italian progressive scene deserves not to be forgotten. What better way for this and pay him the homage justified to (re) discover this sparkling Raptus which can not thank you enough for having Black Widow dusted ... 8.5/10

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